Élisabeth Jacquet de La Guerre (1665-1729), compositrice au temps du Roi-Soleil par Valentine Rodet, musicologue
samedi 1 juin - 14h30 - 16h00
Élisabeth Jacquet de La Guerre, née Élisabeth Jacquet le 17 mars 1665 dans la paroisse Saint-Louis-en-l’Île de Paris et morte le 27 juin 1729 à Paris, est une compositrice et claveciniste française de la période baroque. L’une des rares compositrices de l’Ancien Régime, elle eut sa part de célébrité, sous Louis XIV et Louis XV.
Pratiquer un instrument de musique en tant qu’amatrice faisait partie de l’instruction que recevaient les femmes de bonne société. En revanche, mener à cette époque carrière indépendante en tant que musicienne est une chose exceptionnelle. Élisabeth Jacquet de La Guerre est considérée comme l’une des premières femmes en France à avoir composé un opéra-ballet et est reconnue pour sa musique de clavecin. Novatrice encore, comme dans la cantate, Élisabeth Jacquet de La Guerre compte parmi les tout premiers compositeurs de sonates en France aux côtés de François Couperin, de trois ans son cadet.
Qui était donc Elisabeth Jacquet de la Guerre ? Comment sa carrière de musicienne et de compositrice s’est-elle construite ? Dans quelle mesure sa musique et sa vie témoignent-elles des enjeux qui marquèrent le tournant du XVIIIe siècle ?
En évoquant sa vie et en faisant entendre sa musique, on tentera d’apporter quelques éléments de réponse à ces questions, et de mettre mieux en lumière cette figure encore trop méconnue de la musique baroque française.
Valentine RODET est née en 1981 à Châtenay Malabry. La musique a toujours joué un grand rôle dans sa vie : elle étudie d’abord le piano au conservatoire d’Avignon, puis le chant au conservatoire de Grenoble, tout en menant des projets personnels au sein de plusieurs ensembles vocaux. Après des études supérieures en musicologie à l’université Lumière Lyon 2, elle décide de se consacrer à l’enseignement dans le premier degré, et exerce pendant plusieurs années dans des réseaux d’éducation prioritaire. La pratique musicale lui semblant un levier primordial pour l’amélioration du climat scolaire et des apprentissages, elle devient formatrice départementale pour les enseignants en éducation musicale. Parallèlement, elle complète sa palette musicale en travaillant la viole de gambe auprès d’Agustina Meroño et de Sylvie Moquet.